Les femmes dans l'informatique

Il y a plusieurs femmes qui ont marqué l'histoire de l'informatique. Donc voici un petit de leur histoire et de leur invention:

Ada Lovelace, l'avant-gardiste:

Ada Lovelace est une figure majeure de la « préhistoire » informatique. Née en 1815, la comtesse Lovelace, fille du poète anglais Lord Byron, est poussée par sa mère, Annabella Milbanke, à étudier les mathématiques. Douée dans ce domaine, elle fabrique l’ancêtre de l’ordinateur : la machine analytique, avec Charles Babbage. Dans ses carnets, Ada Lovelace écrit les premières suites de calculs destinées à être exécutées par une machine, ce qui fait d’elle la première programmeuse du monde. Pionnière de l’informatique, elle a conceptualisé le premier ordinateur un siècle avant son apparition. Ada Lovelace laisse en héritage le langage informatique éponyme développé dans les années 1980: Ada.

Portrait d'Ada Lovelace

Hedy Lamarr, l'icône:

Hedy Lamarr en chiffres, ça donne : trente films, le premier orgasme sur grand écran, six maris, une étoile sur le «Walk of Fame», mille vies et 88 fréquences… Star à Hollywood, Hedy Lamarr est, avec son compagnon de l’époque, le compositeur George Antheil, à l’origine de la technique de «zapping» radio. Calqué sur le nombre de touches d’un piano, ce système de communications novateur séquence l’information sur plusieurs fréquences entre l’émetteur et le récepteur. Brevetée en 1941 - mais cédée très vite à l’armée américaine par patriotisme et utilisée vingt ans après pendant la crise de Cuba - cette invention technologique est à l’origine du Wi-Fi, du GPS ou encore du Bluetooth.

Portrait de Hedy Lamarr

Joan Clarke, la bombe:

Derrière l’un des premiers ordinateurs, la «Bombe», se cachait Alain Turing. Derrière lui, se cachait Joan Clarke. La cryptologue britannique a participé au décryptage de la machine Enigma, créée en 1919 par Arthur Scherbius, qui a été principalement utilisée par l’Allemagne nazie pour coder ses messages. Pour décoder le chiffrement du IIIe Reich, l’équipe de Turing a inventé la machine nommée «The Bomb», à cause des bruits du tic-tac produit pendant les calculs. Ses travaux lui valent d’être décorée par le gouvernement britannique après la guerre. Joan Clarke est incarnée à l’écran par Keira Knightley dans le film "Imitation Game", sorti en 2015.

Portrait de Joan Clarke

Jean Barik et les "ENIAC girls" :

Pendant la Seconde Guerre Mondiale, l’armée américaine a sélectionné six mathématiciennes pour coder les instructions d’ENIAC (Electronic Numerical Integrator and Computer), le premier ordinateur numérique totalement électronique. Betty « Jean » Bartik, Betty Holberton, Marlyn Meltzer, Ruth Teitelbaum, Kay Mauchly Antonelli et Frances « Fran » Spence étaient chargées de programmer cette grosse machine de 25 mètres cubes, 30 tonnes et 25 mètres de hauteur. Ces programmatrices d’élite étaient au cœur du projet ENIAC, et pourtant elles ont longtemps été oubliées. Les «ENIAC Girls» accèdent tardivement à la postérité en 2013, lorsqu’un documentaire leur est consacré. En 1997, Jean Bartik est décorée du prix des «pionniers en Informatique» pour ses contributions à l’avancée de l’informatique.

Portrait de Jean Barik et les ENIAC

Grace Hopper, la reine du logiciel:

La brillante mathématicienne américaine Grace Hopper a été témoin de la première panne informatique… provoquée par un insecte, «bug» en anglais. En 1943, engagée dans la marine américaine, Grace Hopper travaille à l'élaboration de l’ordinateur Harvard Mark I, qu’elle est la première à programmer. Alors qu’elle travaille sur la version II, en 1945, elle découvre qu’une panne informatique est due à une mite prise dans un relais. Très appliquée, Grace Hopper enlève avec soin l’insecte et le dépose dans son journal avec la mention suivante : « First actual case of bug being found », soit littéralement « Premier cas réel de découverte d'insecte ». Cette anecdote a popularisé l’expression «bug informatique». Mais c'est surtout pour ses programmes de pointe que Grace Hopper est surnommée «The queen of software» (1986), notamment grâce au langage COBOL, devenu un standard pour les militaires et les entreprises.

Portrait de Grace Hopper

Margaret Hamilton, en orbite:

Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour la femme ? Quand le premier homme marchait sur la lune, une femme était aux commandes : Margaret Hamilton. C’est son code informatique qui a permis le succès de la mission Apollo 13 en 1970, car elle avait anticipé certaines pannes des composants électroniques et fait en sorte que la commande pour l’alunissage reste fonctionnelle. Les logiciels étaient alors considérés comme moins importants. L’ingénieure de la NASA raconte : « Quand j'ai commencé à parler d' «ingénierie logicielle», l'expression faisait souvent sourire. C'était même une blague courante. […] Le développement ^de logiciels a finalement et inévitablement acquis ses lettres de noblesse ». En 2003, elle est décorée par la NASA avec un «Exceptionnal Space Act Award».

Portrait de Margaret Hamilton

Roberta Williams, la gameuse :

En grande aventurière, Roberta Williams a designé "Mystery House" (1980), le premier jeu d'aventure graphique. Il est vendu à grande échelle par l’entreprise Sierra On-Line, qu’elle co-fonde avec son époux Ken, une année auparavant. Sa «gamographie» est impressionnante. Roberta Williams a créé ou participé à plus de vingt jeux en dix-huit ans. Entre autres, les joueurs lui doivent "The Wizard", "The Princess", "The King’s Quest" (du 1 au 8), "Time Zone", "Black Cauldron" ou encore "Dark Crystal". Son travail de design et de scénario représente un tournant dans la conception du jeu d’aventure. En véritable icône du jeu vidéo, elle pose nue dans un jacuzzi pour la couverture de SoftPorn Adventure, « Une de ses grande fiertés », selon le site Ars Technica.

Portrait de Roberta Williams

Conclusion: